Entretenir son jardin

Le sarclage ou binage

C’est un moyen simple et efficace de lutter contre les mauvaises herbes, d’aérer le sol en surface, ce qui est favorable aux plantes, et de lutter contre l’évaporation. Les jardiniers savent « qu’un binage vaut deux arrosages ».

 

S’il est fait assez souvent, sans attendre que le sol se compacte, et préventivement, sans attendre que le sol soit couvert de mauvaises herbes, il n’est pas très fastidieux. L’outil pénètre sans peine et il n’y a pratiquement rien à ramasser.

 

 

Le paillage

Il réduit l’évaporation, le tassement de la terre par les pluies, et limite le développement des mauvaises herbes. En se décomposant, il apporte de la matière organique indispensable à la vie du sol.

 

Tous les déchets végétaux « secs » et grossièrement hachés conviennent. Les tontes de gazon aussi mais en faible épaisseur afin d’éviter leur pourriture « humide ».

Le paillage décoratif, à base de grosses écorces, est un moyen intéressant d’assurer la « propreté » sous des arbustes. En revanche, il est plutôt nuisible au bon développement des vivaces.

 

 

Les arrosages en saison

Ils sont parfois nécessaires. Quelques précautions évitent de gaspiller de l’eau et les rendent plus efficaces. L’arrosage du soir profite plus aux plantes. Des arrosages copieux qui mouillent en profondeur, à quelques jours d’intervalles, sont plus efficaces que des petits arrosages fréquents.

 

Arrosez toujours au pied des plantes, en évitant de mouiller les feuillages et surtout les fleurs. Vous éviterez le développement de maladies et prolongerez ainsi la durée des floraisons.

 

Lorsqu’il s’agit de plantes en bacs ou en pots, laissez ressuyer un peu la terre entre deux arrosages.

 

Les paillages, en réduisant l’évaporation, contribuent à réduire les besoins d’arrosages. Les sarclages aussi.

 

 

Favorisez les floraisons

Supprimer les fleurs fanées favorise le développement de nouvelles fleurs et en prolonge la durée.
Supprimez aussi les pousses faibles, en surnombre, qui se gênent et étouffent les plantes. Un peu d’aération leur redonnera de la vigueur.

 

 

Nettoyage d’automne

La tentation est grande de couper tout ce qui dépasse pour que «ça fasse propre». Pourtant, les restes de végétation constituent une protection naturelle utile à des plantes pas très rustiques comme les chrysanthèmes des jardins. Ils sont aussi une protection et un moyen de subsistance pour bien des auxiliaires indispensables du jardin, comme les oiseaux, qui l’animent en hiver.

Les restes de végétation donnent encore un peu de relief et deviennent spectaculaires sous le givre.

 

Certaines plantes (grands sédums, graminées, rudbeckias, etc.) assurent encore une présence intéressante jusque tard en hiver.

 

Moralité ? Enlevez uniquement et au fur et à mesure ce qui nuit au regard.

 

 

Protection contre le gel

Les protections doivent intervenir lorsque le risque de gel est réel. Elles peuvent être réalisées avec des feuilles mortes, une cagette ou un gros pot retournés, des brindilles et des branchages secs coupés, du voile d’hivernage, du plastique.

Il faut penser à les arrimer afin qu’elles résistent au vent.

 

Les protections sèches sont les plus efficaces.

 

 

Nettoyage printanier

Avec l’apparition des nouvelles pousses, il est temps d’éliminer tous les restes de végétation qui pourront servir de paillage ou finiront sur le tas de compost.
Ce sera l’occasion de sarcler pour aérer le sol en surface, décourager les mauvaises herbes et les limaces, et enfouir de l’engrais.

 

 

Maladies et parasites

Que ce soit sur les fleurs ou les petits fruits, on hésite de plus en plus à traiter dans un jardin. A côté des produits chimiques classiques apparaissent de nouveaux produits moins dévastateurs, acceptés en culture biologique.

 

Mais au jardin les maladies graves sont rares, surtout chez les plantes vivaces, et ne nécessitent pas forcément un traitement. Les plus gênantes sont l’oïdium ou blanc (fréquent sur certains asters, monardes, verges d’or) et les rouilles, surtout chez la rose trémière. De fortes attaques peuvent justifier un traitement approprié.

 

L’élimination précoce des parties touchées peut éviter un recours aux produits traitants. Dans tous les cas, avant un éventuel traitement, assurez-vous que le produit est bien adapté.

 

Avec les insectes, comme les pucerons, généralement groupés à l’extrémité des pousses, des pulvérisations énergiques d’eau claire suffisent souvent à les déloger.

 

 

Taille

Traiter le sujet de la taille en quelques mots est difficile.

La taille des arbustes ornementaux, contrairement aux arbres fruitiers, se réfère à quelques principes simples qui ne dépendent parfois que du bon sens.

 

Tailler a pour but de maintenir une plante en bon état, à équilibrer et contenir son développement tout en respectant son aspect naturel caractéristique (port pleureur, colonnaire, étalé, etc.).

 

La taille est d’abord une opération de nettoyage : suppression du bois mort, des pousses faibles, gênantes, mal placées, en surnombre. Elle n’est donc pas systématiquement nécessaire.

 

Les arbustes à floraison estivale et automnale sont taillés pendant la période de repos, de novembre-décembre à mars, en dehors des jours de gel.

Les arbustes à floraison hivernale et automnale sont taillés après leur floraison.

Certains arbustes ou sous-arbrisseaux (dont l’extrémité des pousses sèche en hiver) sont rabattus à 10-15 cm du sol en fin d’hiver.

Les rosiers sont taillés en mars ou avril, après les plus grands froids.

Les arbustes utilisés en bordures taillées (buis) et en art topiaire sont taillés lorsque cela est nécessaire, normalement au printemps (avril-mai) et en fin d’été (septembre-octobre).